De par sa position à l’extrême ouest de l’Afrique, le Sénégal constitue le « Finistère » du continent. Il couvre une superficie de 196 712 km2 pour une population d’environ 13 millions d’habitants, soit une densité de 65 habitants au km2. Les voisins du Sénégal sont au nord la Mauritanie, à l’Est le Mali, au Sud la République de Guinée et la Guinée Bissau. Toute la partie occidentale du Pays est bornée par l’Océan Atlantique sur une longueur Nord-Sud de plus de 700 Km.
Au plan géomorphologique, le Sénégal est un relief plat aux roches sédimentaires. Les rares zones de forte altitude sont situées au Sud-Est, à la frontière de la République de Guinée où se situe le Mont Bassari qui culmine à 130 mètres. D’ailleurs, il convient de relever le plateau de Thiès, le massif de Diass et, enfin, les Mamelles à Dakar. Le climat est de type soudano-sahélien avec des précipitations comprises, pendant l’unique saison des pluies, entre 300 à 1500 millimètres. De fin octobre au mois de mai, l’intérieur du pays (« l’hinterland ») est traversé par des vents chauds et secs. Cependant, sur la façade atlantique, les températures sont plus clémentes en raison de l’effet de la mer et des alizés.
Les données climatiques ont fortement influencé le réseau hydrographique. En effet, le Sénégal ne dispose que de trois grands fleuves. Il s’agit, par ordre d’importance, du fleuve Sénégal (1700 km environ), le fleuve Gambie (750 km) et enfin du fleuve Casamance (300 km). Certains cours d’eau se sont asséché à cause de la grande sécheresse qui a affecté le Sénégal pendant les années 1970. S’agissant de la mise en valeur des cours d’eau, il importe de rappeler que les gouvernements des pays limitrophes au Sénégal ont très tôt cherché à valoriser leur potentiel soit pour l’hydroélectricité, soit à d’autres fins. C’est dans cette perspective que l’OMVS fut créée à Nouakchott en 1972. Elle réunit, outre le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et la République de Guinée. A son actif, on peut citer les barrages de Diama et de Manantali. Ce dernier produit actuellement près de 750 gigawatts par an. Grâce au barrage de Diama, le Sénégal dispose d’un potentiel de près de 300.000 hectares de terres irrigables.
Au plan administratif, le Sénégal a connu d’importantes réformes dont les principales sont celle de 1972 portant création de la communauté rurale, celle de 1996 qui a érigé les régions en collectivités locales et celle de 2013 qui a fait des départements de nouvelles collectivités locales et acté la communalisation intégrale (les « communautés rurales » et les communes ont désormais le même statut) tout en supprimant les régions comme collectivités locales. En outre, la principale innovation de ces réformes a été le transfert de domaines de compétences de l’Etat central aux collectivités locales. Des défis restent encore à relever pour ce qui est du financement des collectivités locales.
Enfin, par la loi 2008-14 du 18 mars 2008, l’Etat a porté le nombre de régions administratives à 14 (création des régions de Kaffrine, de Kédougou et de Sédhiou).
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